La semi-liberté, c’est une bonne idée mais comment bien l’organiser ?

Des animaux « petit format » qui ont un grand besoin d’attention

Difficile de décider qui est le plus craquant quand on les regarde… Hamster, souris, cochon d’Inde, octodon, rat, gerbille, chinchilla et lapin (lui, c’est un lagomorphe) se disputent tous le podium mais chacun a ses particularités. Caractère, mode de vie, alimentation, cohabitation… les rongeurs ne sont pas tous les mêmes.

Ainsi, le hamster, vif, actif et qui vit beaucoup la nuit, sera plus adapté aux adolescents qu’aux enfants qui pourront lui préférer le cochon d’Inde, animal diurne et amateur de caresses, ou la gerbille à la fois curieuse et craintive mais très sociable et facile à apprivoiser, tout comme le rat et la souris. Quant à l’octodon, il supporte mal la solitude et s’il est affectueux, il faut beaucoup de patience pour l’apprivoiser.

Une fois à la maison, tous auront besoin d’un refuge sécurisé, adapté et au calme. La cage, garnie de litière, devra être de bonne taille, à choisir en fonction des espèces et plutôt plus grande que trop petite, disposer d’un espace sommeil (panier, coussin, dôme ou maison pour dormir), d’accessoires pour l’eau et la nourriture (foin, granulés, fruits et légumes) et de jeux (boules, roues, jouets à suspendre…). Une fois cet environnement confortable et stimulant créé, il faudra veiller à ne pas le déplacer et assurer son nettoyage régulier.

Des sorties quotidiennes pour se dégourdir les pattes, jouer et s’apprivoiser

Pour être heureux, les rongeurs doivent sortir régulièrement de leur cage car l’enfermement permanent peut faire apparaître des troubles physiques, des comportements agressifs et déclencher des états d’anxiété ou de dépression.
Ces temps de semi-liberté contribuent donc à leur épanouissement à condition de respecter un certain nombre de règles de sécurité.

À l’intérieur, il faudra protéger les câbles électriques, pieds de meuble, tapis et ôter les plantes toxiques pour eux, les produits ménagers, etc. Ensuite, vous pourrez, toujours sous surveillance, les laisser évoluer librement ou dans des parcours ludiques (tunnels, labyrinthes, obstacles agility, parcs modulables…) pour des moments d’interaction.
Les tentatives de fuite (on pense à la souris) peuvent vite transformer l’expérience en casse-tête…

Les sorties au jardin ou dans la nature sont aussi recommandées à condition d’être encore plus sécurisées. Pour commencer, attention à la température extérieure car le froid peut être fatal aux rongeurs. Ces moments en plein air peuvent avoir lieu dans des parcs, enclos, clapiers adaptés ou lors de balades avec harnais et laisse adaptés.

Pour les lapins, les vaccins contre la myxomatose et la maladie virale hémorragique sont recommandés et pour tous, les produits antiparasitaires (puces et tiques) éviteront les mauvaises surprises au retour…

Bien organisée et régulière, la semi-liberté des rongeurs n’a que des bénéfices. Stimulation de l’activité physique
et des capacités intellectuelles : elle favorise la santé, la longévité et le bien-être. Quand on sait qu’elle renforce aussi le lien entre l’animal et les membres de la famille, on n’hésite plus à l’adopter…

Questions / Réponses

Y a-t-il des rongeurs plus « casaniers » que d’autres ?

  • C’est difficile de répondre à cette question. Ce sur quoi il faut surtout insister, c’est que la cage n’est pas un espace de vie complet. Elle est là pour le repos, la détente, les besoins mais l’idéal, c’est qu’elle soit ouverte avec un parc autour pour que le rongeur puisse se dépenser !

Est-ce qu’un rongeur peut être épanoui sans « extérieur » ?

  • Sans aucun problème. Le rongeur s’adaptera toujours à l’environnement pour peu qu’il ait l’espace nécessaire pour s’épanouir et courir. Ce qui est essentiel, c’est le temps qu’on va lui consacrer et partager avec lui. L’attention qu’on lui porte et les moments d’interaction.

La semi-liberté a-t-elle un véritable impact sur son espérance de vie ?

  • Il ne faut pas considérer un seul élément mais un ensemble de choses. Comme pour les êtres humains et les autres animaux de compagnie, si le rongeur reste enfermé et seul, il va dépérir. S’il évolue dans un environnement enrichi, qu’il est stimulé, aimé, bien nourri et qu’il bénéficie d’un bon suivi vétérinaire, il vivra mieux donc plus longtemps.