Bien assurer son animal de compagnie pour soi, lui et les autres

Entre les visites chez le vétérinaire, les dégâts ou accidents et les maladies, les factures liées à nos animaux domestiques peuvent être très (très) importantes. Il peut s’avérer utile de souscrire à une assurance pour limiter les frais !

C’est naturellement le maître d’un animal de compagnie qui est tenu responsable des dommages que ce dernier pourrait causer. C’est bien sa responsabilité civile qui est engagée en cas de préjudice causé à un tiers comme une morsure, des griffures, une chute, la casse d’un objet… On le sait : nos animaux de compagnie ne sont pas les derniers pour provoquer les catastrophes dont ils ont le secret !

La garantie responsabilité civile peut suffire à couvrir ces dommages et les indemniser. Selon les situations, elle pourra en effet prendre en charge certains types de sinistres occasionnés par votre animal de compagnie en cas d’accidents, notamment. Cécile raconte : « Mon chat, Elvis, en trébuchant d’un arbre a atterri involontairement sur une voisine la griffant au visage. J’ai fait une déclaration à mon assurance qui a accepté de la dédommager pour ses soins médicaux ». Attention, en revanche, les membres de la famille de l’assuré ne sont pas protégés par cette couverture : c’est une garantie individuelle contre les accidents ou l’assurance habitation (dans certains cas) qui s’appliquera. Elle est comprise dans votre contrat d’assurance multirisques habitation : elle protège tous les membres de votre famille, dont les non-humains ! 

Dans tous les cas, il est conseillé de signaler à votre assureur l’arrivée d’un chien ou d’un chat dans votre foyer. Attention aux subtilités des compagnies : c’est la personne qui a la garde de l’animal qui en est responsable. Si votre chat ou votre chien est gardé pendant les vacances, c’est le dog ou le catsitter qui devra couvrir les dommages qu’il pourrait occasionner. Vérifiez avec lui l’étendue de sa garantie pour éviter les éventuelles mauvaises surprises.

Les cas particuliers des chiens dangereux

Certains animaux appartenant à la catégorie dite des “dangereux” sont soumis à une réglementation spécifique (depuis la loi n°99-5 du 06/01/1999 et la loi n°2008-582 du 20/06/2008). Ils sont exclus de la couverture offerte par votre garantie responsabilité civile et de la plupart des contrats d’assurance habitation. 

Il s’agit des chiens d’attaque (de 1re catégorie), les American Staffordshire terrier (pitbulls), Mastiff (boerbulls) ou Tosa. Leur possession est soumise à une autorisation spéciale par le maire de la commune de résidence du propriétaire et à plusieurs conditions obligatoires, comme une attestation d’aptitude, une évaluation comportementale, un casier judiciaire vierge… Les chiens de garde et de défense (de 2e catégorie), comme les Rottweiler, sont considérés également comme dangereux, leur possession doit répondre aux mêmes impératifs. Quant aux chiens de chasse, leurs propriétaires doivent souscrire à une extension de garantie responsabilité civile.

Du côté de l’assurance santé

L’assurance santé pour animaux de compagnie n’est pas obligatoire. Cependant, elle peut être bénéfique en cas de maladie ou d’accident. Les assurances pour animaux de compagnie, qui ressemblent à nos mutuelles, peuvent couvrir les consultations, les examens, les analyses, les médicaments, les interventions chirurgicales, les hospitalisations, les soins dentaires, les vaccinations et la stérilisation, selon le contrat souscrit. 

En outre, certaines assurances peuvent offrir une assistance en cas de perte ou de vol de votre animal. Le coût d’une assurance pour animaux dépend de divers facteurs, tels que l’âge, la race, le sexe et l’état de santé de votre compagnon, ainsi que des garanties souscrites. Si vous souhaitez bénéficier d’une assurance n’attendez pas trop, plus votre animal va vieillir, plus vous éprouverez de difficultés à le faire assurer ! 

En France, assurer sa boule de poils est donc un choix, pas une obligation. Dans le cadre de l’adoption responsable, avoir un animal à la maison, c’est aussi anticiper ses besoins. Si vous choisissez de ne pas l’assurer, nous vous recommandons tout de même de mettre de côté tous les mois une enveloppe exclusivement réservée à d’éventuels soins vétérinaires imprévus. En espérant, bien sûr, qu’elle n’en n’ait jamais besoin.