Comment la zoothérapie accompagne le handicap de mon enfant

De plus en plus utilisée pour accompagner les enfants atteints d’un trouble du spectre de l’autisme, la thérapie assistée par l’animal affiche des impacts positifs et documentés. Explications.

Depuis de nombreuses années, la zoothérapie a démontré son efficacité dans l’accompagnement des enfants autistes. Cette approche thérapeutique utilise la présence d’animaux pour favoriser leur bien-être et leur développement social et émotionnel. Les animaux ont toujours eu un pouvoir unique pour établir des connexions émotionnelles avec les humains. Cette capacité particulière se révèle précieuse pour les plus jeunes souffrant d’un trouble du spectre autistique, qui peuvent rencontrer des difficultés à établir des relations sociales. Les interactions avec les animaux peuvent ainsi stimuler l’expression des émotions, améliorer la communication non verbale et encourager les plus fragiles à sortir de leur coquille.

Une pratique millénaire, une montée en puissance récente

La zoothérapie a connu une évolution significative dans son utilisation au fil des décennies. Cette pratique, dont les origines remontent à l’Antiquité, a gagné en popularité dans les années 1960 grâce aux travaux du psychiatre Boris Levinson, qui utilisait son chien pour communiquer avec ses jeunes patients autistes. Depuis, de nombreux pays ont joué un rôle clé dans le développement de la zoothérapie. Les États-Unis, le Canada, les Pays-Bas et la France, entre autres, ont investi dans des programmes et des associations dédiés à cette approche thérapeutique, permettant ainsi un accès plus large aux services de zoothérapie pour les enfants handicapés. Depuis les années 1980, de nombreux professionnels de la santé, éducateurs et thérapeutes ont adopté la zoothérapie comme une méthode efficace pour accompagner les autistes. Son utilisation s’est étendue et diversifiée, offrant ainsi des possibilités d’intervention adaptées aux besoins spécifiques de chacun. Une séance de zoothérapie se déroule toujours dans une logique de triangulation : la personne, l’animal et un intervenant en médiation animale.

70% des parents observent une régulation du comportement de leur enfant

Une étude australienne publiée en avril 2020 a révélé des impacts positifs de la thérapie assistée par l’animal (TAA) on parle encore de médiation animale ou Activités associant l’animal (AAA) pour les enfants atteints d’un trouble du spectre de l’autisme dans trois domaines clés : la gestion du stress et de l’anxiété, l’engagement et la participation, et la communication sociale. Les chercheurs ont montré que plus de 70% des parents ont observé une régulation du comportement de leur enfant pendant les séances de thérapie assistée par l’animal. Les bienfaits se font aussi ressentir en dehors des séances, avec des enfants qui se montrent plus calmes à la maison et plus enthousiastes à l’idée d’aller à l’école, par exemple. L’engagement et la participation des concernés pendant les activités de thérapie est facilitée par la présence des chiens, selon 82% des parents interrogés. Ces boules de poils sont naturellement devenues le centre de l’attention, diminuant ainsi la pression sociale ressentie par l’enfant. Les parents ont remarqué que leurs enfants étaient plus attentifs pendant les séances, plus intéressés et motivés à suivre les instructions.

Apaiser, rompre l’isolement, développer la motricité… peuvent représenter quelques objectifs de la méthode. La thérapie ou la médiation animale contribue au mieux-être des personnes, en servant de complément aux traitements conventionnels psychiatriques ou médicamenteux mais ne les remplace pas !