Faire face au “puppy blues”

Faire face au « puppy blues » et trouver l’équilibre entre responsabilité et bonheur

Accueillir un nouveau chiot provoque une joie et une excitation certaines… Cependant, il arrive parfois que cette euphorie initiale se transforme en une sensation de stress et de fatigue : le « puppy blues ». Comment le gérer efficacement ?

Lorsque l’on accueille un chiot dans sa vie, et surtout si c’est une première fois, il est naturel de ressentir une multitude d’émotions contradictoires. Le « puppy blues » est cette période (transitoire) durant laquelle les propriétaires de chiots se sentent littéralement submergés par les responsabilités qu’implique l’éducation d’un chien. Il peut s’agir d’une combinaison de fatigue due aux nuits blanches, d’inquiétude quant à l’éducation et à la socialisation du chiot, ainsi que de la pression de s’occuper d’un petit être vivant totalement dépendant. « Adopter un nouveau chiot peut parfois s’apparenter à de véritables montagnes russes émotionnelles, reconnaît Isabelle Joseph, spécialiste en communication animale, thérapeute en hypnose et psychopraticienne. Il est naturel de sentir un peu isolé, frustré… et peut-être même de regretter. Pas de panique : c’est un phénomène classique et c’est même très bon signe. Cela indique souvent le sens des responsabilités du nouveau maître. » Le « puppy blues » peut se manifester à différents moments de la vie avec un chiot. Les premiers jours et les premières semaines sont souvent les plus intenses, car vous vous familiarisez mutuellement et établissez une routine. Les périodes de transition peuvent également entraîner des moments de frustration et de doute.

 

Comment gérer le « puppy blues » ?

 

Commencer par établir une routine solide : les chiots ont besoin de structure pour se sentir en sécurité et apprendre les règles de base. Mettez en place un emploi du temps régulier pour les repas, les promenades, les séances de jeu et les temps de repos. Adoptez une éducation positive basée sur la récompense plutôt que sur la punition. Utilisez des friandises, des jouets et des éloges pour renforcer les bons comportements… et décourager les attitudes indésirables. « Lors de l’éducation, il est important de s’armer de patience… votre jeune animal ne sera pas propre avant 16 semaines par exemple, détaille Isabelle Joseph. Contentez-vous de vous réjouir des petits progrès et de féliciter votre chiot. Tout comme les enfants, nos chiots ont besoin que nous restions cohérents. Si, même avec les meilleures intentions du monde, face à un échec éducatif, nous passons d’une méthode à une autre, cela ne fonctionnera tout simplement pas ! Et notre “imprévisibilité” pour nos chiens ne favorisera ni la confiance ni la sécurité et pourra provoquer de nouveaux problèmes ou blocages. » Renseignez-vous sur les besoins spécifiques de la race de votre chien et recherchez des conseils d’experts en matière d’éducation canine. Il existe de nombreuses ressources en ligne et des écoles de dressage qui peuvent vous aider à mieux comprendre votre chiot et à établir une relation solide. « Le “puppy blues” provient souvent du manque d’information qui renforce le sentiment d’être perdu, analyse Isabelle Joseph. N’hésitez pas à consulter votre vétérinaire, à lire des livres, écouter des podcasts… et échangez avec d’autres propriétaires de chiens, certainement passés par là aussi avant vous : le parc à chiens représente une mine de bons conseils et de soutien précieux ! »

 

Même si les premiers moments avec un chiot peuvent être difficiles, il est important de se rappeler pourquoi vous avez décidé d’accueillir un animal de compagnie dans votre vie. Les instants de joie, de complicité et d’amour inconditionnel que vous partagerez avec votre chien feront rapidement oublier les épreuves initiales ! Vous créerez un lien unique et précieux avec votre chiot, qui grandira pour devenir un compagnon fidèle et aimant.