Bubble Eye, Ranchu, Oranda… Le poisson japonais dans tous ses états !

Symbole de beauté et de sérénité aux nageoires vaporeuses et aux couleurs éclatantes, le poisson japonais ou Carassius auratus mérite une attention particulière pour s’épanouir dans son environnement. Focus sur une véritable star de l’aquariophilie.

Carassius auratus ou poisson japonais est issu du poisson rouge traditionnel et se décline en une multitude de variétés. L’Oranda, par exemple, est reconnaissable à sa tête ornée d’une excroissance charnue appelée « wen », qui lui donne un air royal. Le Ranchu, quant à lui est dépourvu de nageoire dorsale et arbore une silhouette arrondie, comme sculptée avec une tête proéminente qui lui confère une allure unique. Le Ryukin séduira par son dos haut et sa nageoire caudale en forme de voile, tandis que le Télescope, avec ses grands yeux globuleux, semble observer le monde avec curiosité. Le Bubble Eye et ses poches remplies de liquide sous les yeux lui confère un air presque irréel. Derrière toutes ces silhouettes étonnantes, un environnement adapté est essentiel. Le poisson japonais a besoin d’espace : 50 litres d’eau minimum sont recommandés pour un seul individu, auquel il convient d’ajouter 20 litres supplémentaires par poisson ajouté. Il apprécie les eaux fraîches, entre 18 et 22°C, bien loin des températures tropicales souvent associées aux aquariums. Une bonne filtration est également indispensable : leur eau doit rester claire et bien oxygénée pour préserver leur santé. Côté alimentation, la variété est la clé : des granulés spécifiques, des légumes blanchis comme la courgette ou l’épinard et parfois même de petites proies vivantes, suffisent à couvrir leurs besoins nutritionnels tout en stimulant leur appétit. 

Pour les aquariophiles confirmés

Les variétés de poissons japonais sélectionnées pour leur aspect esthétique (comme les Oranda, Ranchu ou Bubble Eye) seront plus sensibles que les formes communes. Leur nage est plus lente, leur vue parfois altérée, et leur morphologie les rend plus vulnérables au courant, à la suralimentation et aux maladies comme les troubles de vessie natatoire. Un bac dédié, sans poissons plus rapides ni décorations coupantes, est recommandé. Le brassage de l’eau doit rester modéré pour ne pas les fatiguer, et les changements d’eau hebdomadaires (environ 20 à 30 %) sont essentiels pour maintenir une bonne qualité d’eau. Enfin, ces poissons étant grégaires, il est préférable de les maintenir au minimum par deux ou trois, dans un espace suffisamment vaste pour garantir leur bien-être.

Avec des soins réguliers et un habitat bien pensé, le poisson japonais peut vivre plus de 15 ans. Certains spécimens, bien entretenus, atteignent même la vingtaine. Adopter un tel compagnon, c’est accueillir une part de culture nippone, comme un symbole de calme et d’harmonie. Ses mouvements lents, presque méditatifs, apaisent les esprits et captivent le regard.