À table les cocottes !

à table les cocottes !

Exclusivement granivore, la poule ? Pas du tout ! La jolie bête à plumes est omnivore : elle aime et mange un peu de tout y compris de la nourriture d’origine animale indispensable à son métabolisme et sa bonne ponte. Au menu de la cocotte : des mélanges de céréales (blé, maïs, orge …), de la verdure (plantes fourragères, « mauvaises » herbes, salades …), des épluchures de fruits et de légumes mais pas n’importe lesquels (voir ci-après) et des restes de table (pâtes et autres féculents, viandes et poissons cuisinés, gras de jambon, croûtes de fromage …). Et pour compléter ses repas en protéines animales, la belle picore insectes et larves, limaces, escargots, lombrics, cloportes, vermisseaux et autres petites bêtes « délicieuses » qu’elle prend un réel plaisir à glaner en grattant le sol du jardin ou de son enclos herbeux. Cependant, pour éviter des carences alimentaires (notamment pour les poulettes qui n’auraient pas accès à un vaste espace en plein air), les aliments complets sous forme de granulés adaptés à tous les stades de la vie des volailles (poussin, croissance, pondeuse …) et les compléments alimentaires vendus en magasins spécialisés apportent protéines, vitamines et minéraux nécessaires à la bonne santé des poules et à la qualité de leurs oeufs.

Un « composteur sur pattes » ?

Certes, la poule n’est pas difficile et sa réputation de recycleur de déchets n’est pas usurpée. Pour autant, elle ne saurait avaler tous vos détritus de cuisine ! Ainsi, inutile de lui donner des peaux de banane, des épluchures de pommes de terre crues, des pelures d’agrumes, de kiwis ou d’oignons, des feuilles de poireaux crues … à bannir aussi les fruits gâtés, le pain moisi et toutes denrées avariées. Attention ! Vérifiez toujours que les aliments laissés à disposition ne pourrissent pas ou ne fermentent pas sous risque de favoriser le développement de parasites et de maladies. Et si les poules n’ont pas tout mangé le soir, retirez les restes pour éviter d’attirer les souris et autres rongeurs dans le poulailler.

Gravier et coquilles d’huîtres : les indispensables !

Les poules n’ont pas de dents ! Tout le monde sait ça. Et comme elles ne peuvent pas mastiquer, elles ont un système digestif particulier (comme tous les oiseaux). Toute la nourriture avalée est d’abord stockée dans le jabot avant de terminer sa course dans le gésier qui finit de la broyer grâce à des petits cailloux que la poule picore tout au long de la journée, au gré de ses balades au grand air. Si son parcours extérieur est pauvre en gravillons, il est indispensable de lui procurer du gravier. Si vos poulettes se mettent à pondre des cocos à la coquille molle voire sans coquille, sûr elles n’ont pas leur quota de calcium ! Pour éviter cela, distribuez-leur régulièrement des coquilles d’huîtres concassées. En revanche, évitez les coquilles d’oeufs : cela pourrait donner à vos cocottes l’idée de goûter les leurs et vous récolteriez des oeufs en partie picorés !

Repas à heures fixes et eau à volonté

Pas question de donner à manger à vos poules à n’importe quelle heure de la journée, sous peine d’avoir des volatiles stressés ! Distribuez-leur deux repas par jour : l’un le matin et l’autre en fin d’après-midi à la belle saison et un peu plus tôt en hiver. La mangeoire doit avoir une taille adaptée au nombre de volailles pour éviter la cohue et les bagarres : elles doivent pouvoir manger toutes en même temps et sereinement ! La poule est aussi une grande buveuse ! Laissez-lui de l’eau fraîche en permanence dans un abreuvoir toujours au même endroit. Choisissez un modèle qui ne risque pas de se renverser et nettoyez-le quotidiennement. Veillez à ce que l’eau ne soit pas souillée (un abreuvoir sur pied permet de conserver l’eau propre plus longtemps) et renouvelez-la souvent, surtout en été. L’hiver, en période de gel, donnez de l’eau chaude plusieurs fois par jour..